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Rapport réalisé par l’Association Zeine

Depuis le 20 mars 2020, le Burkina Faso est confronté à la pandémie du Coronavirus (COVID-19). A cet effet, l’Etat Burkinabé a pris des mesures sur toute l’étendue du territoire. En ce qui concernèrent la Commune de Gorom-Gorom, les communautés sont tenues de respecter la fermeture des lieux de cultes, les marchés et éviter les regroupements jusqu’à nouvel ordre.

Notre quotidien est basé sur la restriction des mouvements (plus de compagnie de transport en commun), nous ne sommes pas encore en confinement car les conditions ne sont pas réunies pour cela. Ici ce sont des communautés qui vivent au jour le jour, l’économie locale est haletante depuis plusieurs années à cause du terrorisme et à cela vient s’ajouter une autre pandémie qui fait prendre des mesures drastiques. Ici pour obtenir de l’eau, il faut sortir faire le rang car le dispositif d’obtention de l’eau à domicile via des robinet individuel est très peu développé et inefficace lorsqu’il existe car l’eau n’est ni courante ni pérenne. (des délestages pouvant faire une semaine à 3 mois sont courant).

La limitation des mouvements est le moindre mal si on peut le dire ainsi pour nos populations. Cette situation qui pour le bien-être des communautés reste un problème majeur pour les différentes actions menées aux cotés des populations déplacées internes y compris aux communautés vulnérables. Déjà le nombre de déplacés internes ne cessent d’augmenter, les ressources en eau deviennent insuffisantes.

L’accès à l’école pour les élèves est également l’un des problèmes qui nous vivons face à cette situation du Covid-19. En effet, dès le déclenchement de la maladie au Burkina Faso, les premières mesures furent celles qui fermaient les établissements scolaires sur tout l’étendue du territoire. Notre zone étant très défavorisée en terme d’éducations scolaire car seul la ville de Gorom-Gorom a encore des établissements scolaires fonctionnels et toutes les autres communes ont fermé leurs écoles à cause de la situation sécuritaire. Bien que cette fermeture soit temporaire, il n’existe aucune alternative pour permettre à ces écoliers et élèves d’apprendre quelque-chose pendant cette période. Il est possible d’entreprendre des cours à distance via le numérique mais c’est un processus qui doit prendre du temps avant d’être opérationnel. Ce sont des options néanmoins à entrevoir pour le futur ou lorsque la situation sécuritaire serait hors de contrôle pour permettre une éducation scolaire à distance.

La situation sécuritaire aussi oblige les éleveurs à garder les animaux aux périphéries de la commune ce qui justifie également l’insuffisance des ressources en eau. En ce moment nous sommes confrontés à plusieurs difficultés qui sont :

  1. L’insuffisance en eau potable pour les communautés
  2. L’accès difficile à l’école pour les élèves
  3. Le manque d’assistance humanitaire
  4. Le manque de moyens adéquats pour lutter contre le Covid-19. (pas de masques, pas de gel hydro-alcoolique, pas de lave-mains, etc.)
  5. L’insécurité grandissante
  6. Le manque de moyens financiers
  7. L’insuffisance de zones de pâtures
  8. Le nombre grandissant de déplacés internes dans la commune de Gorom-gorom
  9. Une crise alimentaire en cours
  10. L’augmentation du nombre de foyers vulnérables.

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